Né à Guéret dans le département de la Creuse, où j’ai passé une enfance heureuse, car c’est un pays rural encore préservé. Je me rappelle de la multitude des nids d’hirondelles dans les étables, des martinets qui tournaient en escadrilles et de la stridulation des criquets dans les prairies. Nous allions pêcher les écrevisses dans les ruisseaux qui serpentent au milieu des champs. La société était pour moi un repoussoir et les forêts de hêtres et de châtaigniers un refuge.
Après une étude sur la dune du Pilat, j’ai travaillé au centre d’exploitation des océans, le Cnexo qui deviendra plus tard, l’Ifremer. En 1981 J’ai intégré le CNRS à l’université de Bordeaux tout en soutenant ma thèse d’état concernant la géomorphologie de la côte aquitaine.
Puis la télédétection spatiale appliquée au littoral et à la couleur de l’eau est devenue une passion. De nombreuses campagnes océanographiques m’ont appris à adapter mes mesures en fonction de l’état de la mer, c’est-à-dire des vagues qui jouent avec le navire. A terre, les étudiants dont j’ai encadré les thèses m’ont laissé d’excellents souvenirs.
À la retraite depuis dix ans et habitant sur le bord du Bassin d’Arcachon, je me suis investi dans la protection de l’environnement avec la Sepanso et FNE-NA.
Ce bénévolat m’a appris que la première des priorités est de maintenir ou de retrouver le « bon état écologique ». La seconde priorité est de freiner, voire abandonner, certaines activités humaines de telle façon que le « bon état écologique » soit maintenu.
Jean-Marie Froidefond, référent du domaine maritime de FNE NA.