Mes premiers contacts avec la nature ont eu lieu il y a 65 ans dans la ferme familiale du mellois, dans le sud des Deux-Sèvres. J’y ai vu progressivement arriver le premier tracteur, la trayeuse électrique… et les conseillers agricoles prescripteurs de chimie. Et plus tard constaté les premiers dégâts sur les paysages, les premiers assecs…
Puis des études universitaires m’ont fait découvrir les mystères du cerveau humain, et j’ai intégré le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche à l’université de Poitiers. Mes recherches en psychologie cognitive, mes responsabilités de composantes universitaires, auraient pu m’éloigner de la nature. Mais le milieu associatif m’a permis de garder un lien fort avec les problématiques environnementales.
C’est au Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres (GODS) que j’ai choisi il y a une vingtaine d’années de m’engager davantage. Comme vice-président, puis comme président, et encore actuellement administrateur, et avec un peu plus de disponibilité, étant à la retraite. Ma contribution dans cette association a toujours été diversifiée. L’ornithologie de terrain étant pour moi un réel plaisir, j’appuie les salariés sur des inventaires, je participe aux programmes nationaux STOC, SHOC… Toujours soucieux de transmettre (déformation professionnelle sans doute) j’ai conçu et porté pendant une dizaine d’années la formation des adhérents à l’ornithologie (formation hélas interrompue par la pandémie). Mais convaincu aussi que nos associations doivent être mobilisées dans le débat public sur les questions de biodiversité, je coordonne au GODS les réponses aux enquêtes publiques, en particulier celles concernant l’éolien, qui interrogent souvent sur le coût que doit payer la biodiversité à la transition énergétique. Je siège également à la Commission Départementale de la Nature, des Sites et des Paysages.
Mes engagements au GODS m’ont naturellement conduit à rejoindre le CA de Poitou-Charentes Nature. Ce niveau fédéral nous permet de porter des projets communs, au-delà du territoire départemental, et constitue un lieu d’échanges sur des thématiques environnementales allant au-delà des seules questions relatives à la biodiversité. C’est aussi cet élargissement du point de vue sur l’environnement que je pense pouvoir trouver avec le CA de FNENA. Mais j’espère aussi modestement y apporter la dimension biodiversité avifaunistique, qui se doit d’être présente à FNE-NA.
Jean-Michel PASSERAULT, membre suppléant au conseil d’administration de FNE NA
Témoignage recueilli en juin 2021