L’environnement des vallées minières cévenoles fut le lieu de mes premières découvertes de la nature. Les pollutions y étaient envahissantes, mais la proximité de terrils abandonnés, mettant à jour de multiples fossiles, interrogeait le passé lointain ; la forte présence de montagnes superbes laissait apercevoir des ciels nocturnes éblouissants d’étoiles. La fin des houillères, bouleversant la vie des habitants, annonçait la fin d’un monde dominé par le charbon.
Devoir partir m’a conduit à étudier et travailler dans de grandes métropoles où se développaient les industries électriques et électroniques et découvrir d’autres horizons. Ainsi formé, j’ai choisi de revenir vers ce côté limousin du Massif Central où la nature avait plus gardé les apparences d’une nature préservée.
La croissance économique y avait aussi accumulé des pollutions plus discrètes, telles que celles des mines d’uranium. Partout, dans le monde, les signaux d’alarmes incitaient à réduire l’ébriété énergétique, revenir à l’équilibre, ce qui aurait pu, alors, infléchir plus sûrement les dérèglements planétaires. Que faire face aux dénis et à la procrastination ?
Agir dans une association, ALDER, pour faire entendre à l’échelle locale les causes du changement climatique, permettre une transition vers les énergies renouvelables, participer à la création du premier EIE (Espace Info Energie) de la Haute-Vienne, rejoindre LNE…
Depuis trois ans, FNE-NA a été créée pour renforcer la place des associations environnementales. Le cadre d’une grande région est une difficulté, mais cette réussite renforce aussi les liens avec d’autres associations qui oeuvrent dans le même cadre pour la transition écologique. Avec l’arrivée de nouvelles générations, plus sensibilisées encore aux enjeux du climat, toutes préparent notre société pour faire face à l’avenir climatique.
Témoignage recueilli en mai 2019